Responsables de l’Atelier : Patrick Nadeau et Sara Lubtchansky
Tous les projets présentés ont étés conçus par des étudiants de l’Atelier
L’ESAD de Reims développe depuis 2008 un enseignement original en design végétal, sous l’impulsion de l’architecte-designer Patrick Nadeau. On s’intéresse aux problématiques liées à l’introduction du vivant dans l’environnement construit, à l’échelle de l’objet et des espaces de vie, intérieurs et extérieurs. Le végétal y est regardé autant comme matière architecturale, que comme composant pour les objets et référence pour le design. Il s’agit plus largement d’étudier la capacité du design à problématiser l’introduction de l’élément naturel dans notre environnement, à rendre compte de façon plastique de nouveaux usages et matériaux et à interroger les disciplines de l’environnement sous des angles nouveaux, inattendus et transversaux.
Le design végétal est au cœur du programme de recherche en master et donne lieu à de multiples conférences. Enseignants et étudiants peuvent échanger dans ce cadre avec de nombreuses personnalités comme les botanistes Patrick Blanc ou Francis Hallé, l’architecte Duncan Lewis, ou l’écrivain Jean-Christophe Bailly.
Ce livre est le fruit des diverses rencontres, conférences et journées d’étude organisées par l’ESAD de Reims, avec pour ambition de poser les bases d’une réflexion se déployant dans un nouveau champ pour le design, en relation avec le végétal. Il donne la parole aux créateurs et chercheurs en la matière qui ont répondu à notre appel, mais aussi aux étudiants de l’Atelier de design végétal, à travers leurs productions plastiques. De la cime des forêts primaires à l’atelier de l’artiste, en passant par des plantations de tabac ou des laboratoires scientifiques, Faut pas pousser nous transporte au coeur de problématiques qui souvent se croisent, se frôlent ou se télescopent en terrains fertiles, à commencer par celui de notre imaginaire.
Avec les contributions de :
Jean-Christophe Bailly, Didier Semin, Marie Denis, Alain Milon, Patrick Blanc, Brigitte Chabbert, Gilles Galopin, Gilles Belley, Heiko Hansen (HeHe), Émeline Eudes et Élise Morin, Duncan Lewis, Fabrice Bourlez, Bruno Latour, Francis Hallé, Manola Antonioli et Céline Duhamel, Damien Chivialle, Marie-Haude Caraës, Bruno Marmiroli et Chloé Heyraud, Nicolas Bonnenfant, Patrick Nadeau.
Et une sélection des travaux d’étudiants de l’Atelier
Direction de la publication : Claire Peillod
Direction scientifique : Patricia Ribault
Direction artistique : Patrick Nadeau
Conseil scientifique : Sara Lubtchansky
Conception graphique : Thomas Guigue
Edition : ESAD de reims
Le programme de recherche « Le végétal : un modèle pour le design ? » dont dépend cet ouvrage bénéficie du soutien financier du Ministère de la Culture et de la Communication.
Elodie Elsenberger & Marion Galisson / Sarasa Mitsui / Martin Laforêt / Thomas Ballouhey / Line Lieng & Léa Wlodarczyk
Illustrations : Elodie Elsenberger
En 2013, les étudiants de l’atelier de design végétal de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design (ESAD) de Reims ont exploré le thème de l’agriculture urbaine avec leur regard de designer, qui se place au niveau des interactions de l’Homme avec son environnement.
Encadrés par Patrick Nadeau, architecte-designer fondateur de l’atelier de design végétal, Sara Lubtchansky, urbaniste et conseillère sur l’atelier de design végétal depuis 5 ans et Nicolas Bonnenfant, architecte-paysagiste au sein du collectif COLOCO, les étudiants ont été invités à explorer cette question en la plaçant dans le contexte de la ville de Reims et du projet Reims 2020.
Nicolas Bonnenfant, qui imagine des modes de fabrication participatif de l’espace public avec l’ensemble des constructeurs associés et des usagers, a incité les étudiants à inventer des structures de production qui ont aussi du sens du point de vue social et à porter un regard sur la finalité de production des projets.
Les cinq projets choisis pour illustrer cette réflexion et qui sont présentés ici sont ainsi porteurs d’une esthétique qui va dans le sens d’une production agricole ou vivrière. Ces « paysages comestibles » sont inspirés de pratiques venues de traditions rurales, de techniques amateurs ou de systèmes empiriques développés dans des pays du Nord comme du Sud. Ils ont en commun de dépasser l’approche purement maraîchère pour montrer que l’agriculture est une activité qui contribue à développer les échanges entre personnes, qui génère une économie circulaire et qui repense des cycles de production transformés par l’industrie afin de faire disparaître les déchets non réutilisés.
Conçus initialement comme des équipements autonomes, les cinq dispositifs se révèlent complémentaires et interdépendants dans leurs processus de productions/ récupérations.
Exposition sur le thème de l’agriculture urbaine illustrant les recherches menées par l’Atelier de design végétal en 2013
Atelier encadré par : Patrick Nadeau, designer et architecte, Sara Lubtchansky, urbaniste, Nicolas Bonnenfant, architecte-paysagiste au sein du collectif COLOCO
Avec les travaux des étudiants : Thomas Ballouhey, Elodie Elsenberger, Marion Galisson, Martin Laforêt, Line Leng, Salassa Mitsui, Léa Wlodarczyk, relayés par Rémy Sénégas, Julien Manaira, Laures Manhes, Romain Martini, Alexandre Vuillerme, Philippe Grand, Jaina Ennequin
Présentée à La Comédie de Reims durant le festival Reims scène d’Europe / Vernissage de l’exposition le 27 novembre
Issue des travaux de l’atelier de design végétal de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Reims, une scénographie festive et didactique réunit plusieurs projets qui illustrent une réflexion sur l’agriculture urbaine, avec un regard de designer placé au niveau des interactions de l’Homme avec son environnement.
Ce sont des éléments qui participent à la chaîne de production et de transformation du végétal : des plantes nourricières (fruitiers, champignons, légumes) au compostage, de l’utilisation du compost pour produire de l’énergie et des engrais au recyclage des déchets qui retournent à la terre.
Ces projets sont inspirés de pratiques venues de traditions rurales, de techniques amateurs ou de systèmes empiriques développés dans des pays du Nord comme du Sud. Ils ont en commun de dépasser l’approche purement maraîchère pour montrer que l’agriculture est une activité qui contribue à développer les échanges entre personnes et à repenser des cycles de production transformés par l’industrie, pour faire disparaître les déchets non réutilisés.
Le jardin pédagogique
Particulièrement destiné au enfants des écoles, il est constitué de sacs à planter pour sensibiliser les plus jeunes au maraîchage et leur enseigner les modes de culture de différentes plantes : la pomme de terre se butte, l’endive pousse dans le noir, la fraise marcotte et la tomate grimpe.
Le distillateur ambulant
Alimenté par un verger urbain ou les fruits périmés des grande surface il anime une buvette de quartier
La culture de mycélium et la production de champignons
La production de briques de compost à partir des déchets verts
La production de biogaz
Des cuves de compost pour produire de l’énergie et de chaleur destinées des espaces de convivialité
Elodie Elsenberger, Bérénice Garnier, Sarasa Mitsui, Lauriane Vauthier
Un biotope plantes, oiseaux et insectes
Dans la perspective de Reims 2020
Une démonstration de design végétal, spécialité de l’ESAD de Reims
Il est prévu d’implanter un jardin vertical dans l’angle de la façade de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design en faisant appel aux dernières techniques et au travail de conception des étudiants de l’école. Grâce à cet aménagement, le bâtiment, situé dans l’axe de la cathédrale de Reims, deviendra ainsi un signal de biodiversité dans la ville.
Le jardin s’enroule autour de 2 façades en angle avec chacune un dégagé : sur la rue Libergier d’une part et sur le square arboré du Musée des Beaux-Arts d’autre part. L’orientation sud-est est favorable à ce type d’installation. Les toits permettent en outre d’installer une cuve de récupération des eaux pluviales pour assurer l’arrosage du jardin.
Un projet manifeste
C’est un jardin vertical d’un genre nouveau, accueillant des végétaux adaptés au climat rémois fonctionnant en écosystème, peu gourmands en eau et nécessitant peu d’entretien. Alors que le toit de l’école accueille déjà des ruches, le projet transforme la façade en un biotope où cohabitent des plantes, insectes et oiseaux. Dans une réciprocité qu’on observe dans la nature, les insectes permettent aux plantes de se reproduire, tandis que la flore sert de réservoir alimentaire et de refuge à toute une petite faune.
3 espaces de végétalisation diversifiés
1/ Sur le mur borgne en angle, se trouve la pièce maîtresse de ce jardin vertical. Elle comprend au fond un système de jardinières expérimentales développé par la société ardennaise ARDEN VEGETAL plantée de végétaux indigènes spécialement sélectionnés (collection d’heucheras, santoline, thyms, etc…). Une série de patères fichées dans la façade et de formes organiques reprenant de façon stylisée les formes de certaines branches supporte des plantes en pots et une collection de nichoirs à oiseaux et d’hôtels à insectes. L’implantation d’une faune d’oiseaux cavernicoles et d’insectes (chrysopes et coccinelles) est envisagée avec le soutien de la LPO. L’ensemble utilisera les eaux de pluie récupérées de la toiture.
2/ Le système s’étend sur la terrasse du 3e étage et sur le toit de l’école, pour accueillir des plantes grimpantes fleuries et des arbustes mellifères en pot. Le nombre de ruches sera augmenté. La terrasse ou le toit serviront également à supporter des récupérateurs d’eau de pluie afin d’alimenter tout ou partie du système d’arrosage de la terrasse et de la façade, ainsi qu’éventuellement quelques nids pour accueillir des oiseaux.
3/ Au-dessus du rez-de-chaussée rue Libergier, les cavités situées en façade seront garnies de bacs et jardinières de plantes retombantes vivaces, afin de créer une sorte de galerie couverte devant l’entrée de l’école.
Ce jardin vertical sert de terrain d’expérimentation pour les étudiants de l’ESAD. Ils ont travaillé au cours d’un workshop pour imaginer les nichoirs, hôtels à insectes et ruches. 11 projets ont été proposés et 2 d’entre eux ont été retenus.
Conception et suivi du projet
Etudiants
Elodie Elsenberger, Bérénice Garnier, Sarasa Mitsui, Lauriane Vauthier et Martin Laforêt
Enseignants
Patrick Nadeau, Sara Lubtchansky, Raoul Sbaïz
Coordination
Claire Peillot, directrice de l’ESAD
Partenaires du projet
Arden Végétal, Le Bâtiment Associé, Les Compagnons du Tour de France, Edivert, L’Effort Rémois, Le Service des Espaces Verts de la Ville de Reims

Simon Dufour

Projet lauréat du concours organisé par jardins, jardin sur le thème de haie urbaine
Raphaëlle Bonamy et de Charlène Boisteault



Marion Pierret – Edition Teracrea

Grégory Pradal
Séverine Szymansky – Label VIA

Installations
Herbier in situ – Charles Baudoin, Germain Cagnac, François Hedin, Estele Mercier

Elévation spirituelle – Aurélien Mirofle, Young Song Seung

Architecture in situ – Julien Renault